Fondatrice de l’association OSAC (Œuvre de Secours aux Anawim Centrafrique), Originaire du village de Ngalangou, commune rurale de SayoNiakari à 6 km Bangassou en République Centrafricaine, Flore passe son enfance entre les bancs de l’école, le complexe sportif et les champs pour aider sa maman institutrice et son père infirmier diplômé d’état (Député et Président de la ligue de football du Mbomou).
Ses résultats brillants, ainsi que la conviction de sa famille quant à l’importance de l’éducation, l’amènent à Bangui où elle devient la première femme ingénieure des travaux géologiques et miniers en Centrafrique, son parcours l’emmène par la suite en France à l’institut polytechnique de Lorraine, pour un diplôme d’ingénieur expert en technique minière, puis à la faculté des sciences d’Orsay, pour un 3e cycle en Géoscience (GéologieGéophysique). Avec une forte appétence pour les sciences, Flore a toujours gardé en elle une forte connexion pour le domaine social, avec le désire d’aider les gens. Elle a ainsi validé un master en Gestion et Management des institutions et organisations sanitaires et sociales, puis Ingénierie Sociale et Urbaine à l’Université Paris XIII. Flore est aujourd’hui Responsable de Pôle au centre d’action social de la mairie de Paris, en région parisienne où elle réside depuis plus de trente ans.
Son parcours personnel et professionnel exceptionnel a fondé un engagement intime et solidaire pour l’éducation et la santé pour tous. Son dévouement pour la communauté de Bangassou, lui confère une position d’exemple qu’elle met à profit pour mener des actions concrètes (Aux écoles, et aux désœuvrés) et ciblées.
C’est depuis 2003 que je voulais me rendre utile pour la ville où j’ai passé mon enfance. Je voulais « l’école pour tous ».
Alors je me suis proposée de financer la scolarité d’une vingtaine d’orphelins qui n’avaient pas accès au système éducatif. Ainsi, la famille, des amis, des collègues m’ont aidée à parrainer les enfants afin d’assurer les frais de scolarité et les repas (Un par jour).
Dans l’école où j’ai fait mes études primaires, le Directeur m’expliqua que l’Etat affecte désormais dans les établissements la moitié des enseignants ; l’autre moitié étant rémunérée par les parents (2 à 3 fois moins), on les appelle « les maîtres parents ». Dès lors, les pauvres parents cultivateurs ne peuvent scolariser leurs enfants. C’est de là qu’il m’est venue à l’idée de prendre en charge la rémunération de 2 maîtres parents à raison de 60€ par mois. Je me suis également engagée pour payer les frais de scolarité de 18 enfants orphelins issus des familles très pauvres.
Ma famille et des connaissances m’ont alors motivée pour m’organiser au mieux en créant une structure associative afin d’aider les Anawim.
